Le "Boom" de thérapeutes alternatifs : de qui doit-on se méfier ?
« Vous pensez avoir un don ? Vous ressentez des choses avec vos mains ? On vous a dit que vous pouvez soigner ? Alors, réalisez votre rêve. » Qui n'est jamais tombé sur ce type d'annonce ?
Les thérapies alternatives sont en plein boom. Comme les méthodes de développement personnel, les médecines alternatives ont le vent en poupe : en France, 400 thérapies "parallèles" et 150 salons annuels leur sont dédiés. Magnétiseurs, aromathérapeutes, kinésiologues, acupuncteurs, spécialistes du reiki ou de la sylvothérapie : on estime que 35 % des Français y ont déjà recours.
"Un engouement indéniable"
Une augmentation confirmée par la MIVILUDES depuis la crise sanitaire commencé en 2020. "Nous observons un engouement indéniable pour les pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique", indique l'institution à La Dépêche. "Avec une augmentation considérable et inquiétante du nombre de pseudo-thérapeutes autoproclamés. On le voit au travers des sites internet, mais également dans les salons organisés autour des pratiques non conventionnelles et du bien-être".
"Difficile, même pour un esprit aiguisé, de faire le tri"
Mais comment expliquer ce phénomène ? Les réseaux sociaux. permettent d'envoyer toutes les informations que l'on veut dans tous les sens sans vérification et sans corrélation avec la réalité. Et c'est difficile, même pour un esprit aiguisé, de faire le tri entre ce qui correspond à de la vraie médecine ou à des choses invraisemblables". D’un point de vue législatif, chacun est évidemment libre de croire ou non dans le bien-fondé d’une pratique alternative.
Quelles formations ? Sont-elles reconnues ?
Les médecines dites quantiques, holistiques, énergétiques, etc., émergent depuis quelques années. «Si ces thérapies alternatives prospèrent, c’est aussi parce que les formations explosent : des sérieuses et des beaucoup moins recommandables ne faisant l’objet d’aucune certification».
Conséquence : même si certaines pratiques ne sont pas reconnues dans notre pays ( comme le magnétisme, le Reiki, etc.), la formation aux pratiques non conventionnelles déverse ainsi chaque année sur le marché du soin des milliers de nouveaux praticiens, parfois après quelques dizaines d’heures de cours seulement !
L'expérience et l'installation !
Certains de ceux ayant suivi ces formations vont s’installer à leur compte, et cela après, comme déjà dit précédemment, seulement quelques heures de formation. Thérapeute, praticien ça ne improvise pas ! Il y a un réel travail d’introspection à réaliser avant de devenir magnétiseur, énergéticien, etc. C'est un état d'esprit. Ce travail sur Soi est indispensable avant d'aider son prochain. Beaucoup trop l'oubli.
J'entends trop souvent : " je viens de terminer ma formation de 2 jours et j'ai obtenu mon diplôme en ... ma certification en ... mon niveau X en Reiki, etc."
Avant d’être un professionnel, UN VRAI, il faut des années de pratiques, de vérifications, afin que l'hypothèse de postulat soit vérifiée. Un praticien en médecine alternative doit être humble et cela, chaque jour.
Trop nombreux sont ces pseudo-thérapeutes se sentant pousser des ailes après ces stages de formation. La faute en revient, en tout premier, au formateur. Il leur inculque des capacités XXL et beaucoup trop prennent le "melon". HUMILITÉ !!!
Tout s'acquiert par le TRAVAIL et non d'un claquement de doigt. Tout comme pour les soins, il faut du temps et de la patience. Et sachez que vous ne pourrez être le SAUVEUR de tous, et vous n'êtes pas non plus UN MAGICIEN.
Dans notre culture éducative, il faut pour être reconnu, avoir un diplôme, un cursus "scolaire". Sachez que tous ces diplômes et certifications n'ont, pour la plupart, aucune reconnaissance en France.
Comment choisir un praticien en médecine alternative ?
Un praticien en médecine alternative ne doit pas être confondu avec un médecin ! Il ne doit jamais se conduire en pseudo-médecin.
Le « vrai » praticien en médecine alternative sait parfaitement que sa profession a pour vocation de compléter les thérapies reconnues et appliquées par la médecine officielle conventionnelle. En aucun cas, il ne doit se substituer à elle.
Ce sont des techniques complémentaires qui présentent l’avantage d’être compatibles avec tout traitement médical. Avant de commencer sa séance il doit même demander au patient si un diagnostic a été préalablement posé par un médecin. Si ce n’est pas le cas, il doit inciter le patient à le demander au médecin.
Un praticien en médecine alternative ne demande jamais que le consultant arrête son traitement médical.
Un praticien en médecine alternative ne pose pas de diagnostic.
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